La lithothérapie et moi, c'est une longue histoire d'amour puisqu'elle a commencé quand je devais avoir six ou sept ans.
A cette époque, mes parents m'avaient emmenée voir la Bourse aux Minéraux "Interminéral" au Lycée Léonie de Waha à Liège. Je ne sais pas très bien comment ils en ont entendu parler (il n'y avait pas internet au début des années '80) ni pourquoi ils ont décidé d'y aller mais je suppose que comme ils aiment ce qui est beau (ils appréciaient aussi de regarder le patinage artistique, la gymnastique rythmique et sportive, la natation synchronisée, la musique classique ... ). A sept ans, les expositions, ça ne fait pas vraiment rêver et de plus, comme j'ai toujours très mal toléré la fumée de cigarette qui me donnait la migraine quand je restais dans un endroit enfumé trop longtemps (et oui, on pouvait fumer en intérieur à cette époque!!), je redoutais un peu de me retrouver à nouveau dans une atmosphère enfumée et je dois dire que je n'étais vraiment pas motivée pour y aller.
Mais bien entendu, mes parents ont eu le dernier mot et .... heureusement! Loin d'être enfumé (hormis une zone fumeur que j'ai pris soin d'éviter), l'air était plutôt respirable et de plus, j'ai tout de suite été attirée par les cristaux, la lumière qui se reflétait sur les facettes ou les galets polis, les pierres brutes que l'on pouvait observer au microscope et qui révélaient ainsi leurs petits trésors de beauté invisibles à l'oeil nu ... . J'étais tellement emballée que j'ai demandé à mes parents de m'acheter quelques pierres car je souhaitais absolument en avoir.
C'est ainsi que nous avons acheté un petit lot de pierres, entre 5 et 10 (ma mémoire me fait défaut- pour une centaine de francs belges à l'époque... .
J'étais loin de me douter que presque 40 ans plus tard, je me souviendrais encore de ce moment et que j'en parleras !
Heureuse avec mes pierres que j'avais disposées dans le grand vase qui contenait ma collection de coquillages, je les prenais souvent en main, je les manipulais, je les observais ... et je me souviens avoir été particulièrement attirée par une pierre bleu vert un peu mouchetée, plus petite et plus ronde mais qui ressemblait énormément à celle-ci:
Amazonite brute
et qui pourrait donc bien être une amazonite. Cette pierre, ainsi que le lapis-lazuli que j'aimais tant sont toujours chez mes parents, avec une obsidienne, une améthyste et d'autres pierres qui ont accompagné toute mon enfance.
Très rapidement, vu que j'aimais lire, j'ai commencé à acheter des livres sur les pierres précieuses et semi-précieuses et rêvais devant les topaze, opale et autres chrysocolles.
L'année suivante, Interminéral fut à nouveau organisé et j'ai évidemment demandé à y retourner. Cette année là, il y avait une géode d'améthyste à gagner... comme j'aurais aimé avoir cette beauté dans ma chambre! Pour participer au concours, rien de plus simple, il suffisait de laisser ses coordonnées sur un bulletin que l'on glissait dans une urne et espérant que dame Fortune soit de notre côté ....malheureusement, ce ne fut jamais le cas et je n'ai jamais remporté le moindre prix ... mais au fond ce n'était peut-être pas le plus important pour moi à cet âge. Par contre, je souhaitais agrandir ma collection et donc j'ai emmené avec moi de l'argent de poche afin de pouvoir m'offrir ces petites merveilles.
une géode d'amethyste
Si au début, j'étais surtout attirée par la beauté des pierres, vers l'âge de 10 ans, j'ai commencé à m'intéresser à l'astrologie et c'est là que j'ai découvert que certaines pierres étaient associées aux différents signes du zodiaque. Ceci fut pour moi une révélation car je compris ainsi que les cristaux n'étaient pas seulement beaux mais qu'ils pouvaient également avoir d'autres vertus et c'est là que j'ai commencé vraiment à m'intéresser aux propriétés des cristaux. J'ai ainsi appris que l'ambre protégeait des énergies négatives, que l'améthyste (sans doute ma pierre préférée) était la pierre de la spiritualité et que le quartz rose apportait de la douceur. J'aimais aussi beaucoup le lapis-lazuli car les égyptiens antiques l'utilisaient énormément sur les pectoraux et pour les bijoux en général et comme l''Egypte me fascinait également, bien que je n'aimais pas ce bleu foncé, je rêvais à ces fantastiques bijoux égyptiens décrits par Christian Jacq dans La Reine Soleil par exemple.
Pendant une bonne partie de mon adolescence, je portais surtout des bijoux achetés à Interminéral, chaque année. Hématite, ambre, turquoise, améthyste, oeil de tigre, quartz rose, nacre, malachite (dommage que j'aie appris à mes dépens la fragilité de cette merveilleuse pierre), sous forme de boucles d'oreilles (j'adorais cela), de colliers ou encore de bagues. 30 ans avant que cela ne soit possible de trouver ces bijoux en magasin bio ou même sur le net, j'accordais les pierres à mes tenues, à mes humeurs et à mes parfums. Et puis, petit à petit, alors que je devenais adulte, j'ai commencé à délaisser mes cristaux. Comme je le regrette aujourd'hui .... mais à l'époque, je voyais bien que j'étais tellement différente des autres et j'espérais qu'en mettant cette part de moi en veilleuse, j'arriverais à m'intégrer plus facilement dans la vie active ... .
A suivre ...
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