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La passion comme moteur

Depuis l'enfance, je suis une passionnée. Ma première passion a sans doute été la lecture.

A moins que ce ne soit la musique.

J'aimais tant qu'on me lise des histoires que j'ai rapidement appris à lire, presque sans m'en rendre compte. Je suis donc arrivée à l'école primaire en étant capable de lire parfaitement puisqu'à l'âge de 6ans, alors que mes camarades de classe déchiffraient péniblement des phrases simples, je lisais la Bibliohèque Rose, la Bibliothèque Verte, la Comtesse de Ségur et très vite, les Castor Poche.

Je me suis toujours considérée comme un petit rat de bibliothèque et je dépensais souvent mon argent de poche dans des livres.

A l'âge de 10 ans, ces lectures ne m'intéressaient plus beaucoup et j'avais commencé à lire des biographies, des romans historiques et de temps en temps, une histoire romantique.

C'est ainsi qu'à 12 ans, par exemple, j'ai appris, en lisant "Le Palanquin des Larmes", que dans d'autres pays, au début du siècle (dernier), on bandait les pieds des petites filles chinoises et elles étaient mariées de force, souvent vers 13 ans. J'adorais lire car mes livres étaient une fenêtre sur un monde que je découvrais ou sur le monde que je n'aurais pu connaître, révolu depuis des lustres puisqu'il ne subsistait des pharaons que leur momies et leurs temples fabuleux et que Sissi reposait près de son fils Rodolphe dans la crypte des Capucins à Vienne.

Dès que j'ai eu un niveau suffisant pour lire en anglais, je me suis offert mon premier roman dans la langue de Shakespeare afin de découvrir d'autres horizons. C'était un roman vaguement historique qui se passait entre la France et les USA, au début du XXème siècle jusqu'à l'époque contemporaine. J'ai passé l'été de mes 14 ans à le lire, à l'aide d'un dictionnaire Harraps déjà presque dépassé mais à la fin de l'été, mon niveau d'anglais était encore meilleur qu'avant les vacances.

Evidemment, j'ai aussi lu en espagnol, même si, dans les années '90, il était plus difficile de trouver de la littérature espagnole à Liège et internet n'existait pas encore. Ou du moins, pas pour le commun des mortels. Peut-être est-ce de là que me vient mon amour pour les langues étrangères? Une chose et sûre, j'ai toujours eu beaucoup de facilité avec les langues.


Mon autre passion était la musique, j'aimais chanter et le solfège, bien plus que le piano, instrument que j'avais souhaité apprendre mais que je n'ai jamais maîtrisé, à mon grand regret. Je passais des heures à chanter tout ce que je pouvais, tout ce qui passait à la radio et je pense avoir dû casser les oreilles de mes parents m'essayant à chanter I Will Always Love You, The Show Must Go,Pour que tu m'aimes encore et Without You entre autres. Chanter, pour moi était aussi naturel que parler, je chantais juste grâce au solfège et en plus, on me disait que j'avais plutôt une belle voix. J'aurais vraiment aimé devenir chanteuse. Pas chanteuse lyrique car je sentais bien que mon mezzo-soprano n'était pas exceptionnel mais chanteuse de variétés. J'ai d'ailleurs passé à plusieurs reprises les éliminatoires de Pour La Gloire entre 18 et 22 ans, ainsi que tout une série de concours de chant pour lesquels mes parents m'ont conduit tant à la RTBF qu'à Wépion. Je n'ai remporté aucun de ces concours mais j'ai été remarquée par une compositrice et une "imprésario". Mais quand je me suis rendue compte que je n'aimais pas la musique qui avait été composée pour accompagner les textes que j'avais écrits, qu'on voulait faire de moi quelque chose que je n'étais pas et qu'en plus, il s'est avéré que j'allais devoir investir de l'argent pour les maquettes, les photos etc .... j'ai vite déchanté. Parfois, je me dis que si, à l'époque, il y avait eu The Voice, si j'avais pu être prise sous l'aile d'un chanteur ou d'une chanteuse comme le sont les jeunes aujourd'hui ... mas ce n'était pas mon destin manifestement... et je ne regrette rien.


Mais ce n'étaient pas mes seules passions, juste celles qui prenaient le plus de place car je suis aussi attirée par l'ésotérisme depuis très jeune : astrologie, oniromancie, lithothérapie, OVNIS, chiromancie, taromancie, pendule ... tous ces domaines étaient pour moi source d'émerveillement. Je dois quand même avouer qu'après avoir lu tous les livres sur les OVNIS que j'avais trouvé dans la "bibliothèque" de mon professeur de français de 2ème secondaire, j'ai tout stoppé de ce côté car tous ceux qui semblaient s'intéresser d'un peu trop près aux OVNIS étaient décédés dans des circonstances mystérieuses et je ne souhaitais pas mourir, juste comprendre le phénomène qualifié de "vague d'OVNIS belge" au tout début des années'90 !


Une autre de mes passions découle sans aucun doute de cet incroyable dessin animé du début des années '80 : "Les Mystérieuses Cités d'Or". Si vous ne connaissez pas, ce dessin animé raconte l'histoire de 3 enfants qui, au XVIème siècle, parcourent les sites incas, mayas et olmèques à la recherche des Cités d'Or. Esteban, jeune espagnol orphelin, sauvé bébé de la noyade par le grand navigateur Mendoza dans l'océan alors que son père était sur le point d'être emporté par une vague et élevé par les moines d'un couvent de Barcelone. Quelques années plus tard, alors que Mendoza est de retour à Barcelone, il retrouve le jeune garçon, surnommé "fils du soleil" par les barcelonais et le reconnaît grâce à la moitié du médaillon qu'il porte autour du cou. Alors que le vieux moine qui l'a élevé décède subitement, Esteban accepte la proposition de Mendoza de le suivre au Nouveau Monde, espérant en apprendre un peu plus sur son vrai père. Sur le bateau qui l'emmène, il fait la connaissance de Zia, une jeune inca amenée à la Cour d'Espagne mais qui doit à présent aller rejoindre le gouverneur Pizarro, afin qu'elle déchiffre un quipu qui le mènera aux Cités d'Or. Zia porte le même médaillon qu'Esteban et cela les rapproche bien évidemment. Mendoza est accompagné de ses deux marins Sancho et Pedro et ils sont eux aussi à la recherche de ces fameuses cités. Suite au naufrage de leur bateau après avoir passé le détroit de Magellan, Esteban, Zia, Mendoza, Sancho et Pedro échouent sur une île qu'ils pensent déserte mais sur laquelle ils vont rencontrer Tao, un jeune garçon de l'âge d'Esteban et Zia, qui se présente comme ledernier descendant du peuple de Mû. Tao est accompagné de son petit perroquet Pichou qui sera bien utile pour les prévenir de tous les dangers qui les guetteront au cours de leur périple. Car si Mendoza souhaite trouver les Cités d'Or, il joue double jeu avec les émissaires de Pizarro et les enfants pour servir ses propres intérêts. A la fin de chaque épisode, une petite capsule raconte des légendes incas, parle de l'un des sujets abordés dans l'épisode ou tout simplement de la vie des Incas.


J'adorais ce dessin animé, et quand, quelques années plus tard, j'ai compris que les civilisations dont parlait ce dessin animé avaient réellement existé, j'ai souhaité apprendre l'espagnol dans l'espoir de me rendre là bas ou d'être capable de lire des écrits sur les peuples antiques de l'Amérique latine. J'aurais sans doute pu apprendre à déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens ou les glyphes mayas mais étant très peu douée pour le dessin, je pense que j'ai renoncé avant d'avoir essayé, sachant que ce serait certainement mission impossible pour moi. Car oui, j'étais aussi fascinée par la civilisation égyptienne depuis mes 7 ans, au retour d'un voyage de mon oncle et de ma tante au pays des pharaons, leurs valises pleines de sphinx, bustes de Tutankhamun et Nefertiti, copies de papyrus et autres photographies qui m'ont émerveillée au premier regard.


Très vite, j'ai commencé à lire tout ce qui me tombait sous la main concernant l'Egypte ancienne, les pharaons, les pyramides et le sphinx. Aurais-je aime être archéologue ou historienne? Oui, sans doute, si ce n'est que je ne me voyais pas du tout enseigner l'histoire à des adolescents qui n'en n'avaient rien à faire et je ne savais pas si j'aurais pu vivre dans une tente la moitié de l'année pour faire des fouilles ... .


A suivre ... .




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